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What Goes On (chanson)

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What Goes On

Chanson de The Beatles
extrait de l'album Rubber Soul
Sortie
Enregistré
Studios EMI, Londres
Durée 2:44
Genre Rockabilly
Auteur-compositeur Lennon/McCartney/Starkey
Producteur George Martin
Label Parlophone

Pistes de Yesterday and Today

Pistes de Rubber Soul

What Goes On est une chanson des Beatles publiée sur l'album Rubber Soul en . Il s'agit à l'origine d'une composition de John Lennon remontant à l'époque des Quarrymen, à la fin des années 1950, améliorée par Paul McCartney et Ringo Starr pour être ajoutée à l'album. Il s'agit ainsi, dans le répertoire des Beatles, de la seule chanson créditée de trois auteurs, en l'occurrence Lennon/McCartney/Starkey[1], et de la première officiellement composée en partie par le batteur des Beatles, qui l'interprète également.

Enregistrée en une seule prise lors des sessions du , la chanson paraît sur Rubber Soul le au Royaume-Uni, puis en aux États-Unis sur la face B du single Nowhere Man. Elle apparaît également sur le disque américain Yesterday and Today.

Caractérisée par ses influences country, la chanson connaît un accueil mitigé de la part de la critique. Elle a fait l'objet de deux reprises.

Ringo Starr en 1964
What Goes On est la première chanson en partie composée par Ringo Starr, et est également chantée par lui.

La base de What Goes On est composée à la fin des années 1950 par John Lennon alors qu'il dirige encore son groupe des Quarrymen. Le , après la sortie de Please Please Me, les Beatles se retrouvent en studio pour travailler à leur prochain single, From Me to You/Thank You Girl. Ils décident également d'enregistrer deux autres chansons déjà ébauchées : The One After 909 et What Goes On, la première ne sortant finalement qu'en 1970. Cependant, la dernière est enregistrée en démo mais ne sera pas terminée et elle retourne dans les cartons[2]. Le , un 45 tours de cette démo, portant l'étiquette Dick James, qui aurait été offert par George Harrison à son frère (ou possiblement un autre membre de sa famille), a été vendu aux enchères sur ebay pour la somme de £10200. Cette version de la chanson est chantée par John Lennon avec les harmonies de Paul McCartney[3].

En 1965, pour les préparations en vue de l'album Rubber Soul, Paul McCartney retravaille la chanson avec Ringo Starr, dont elle doit être la traditionnelle prestation vocale sur le disque. Le batteur résume cependant modestement sa contribution à l'écriture : « À peu près cinq mots »[4]. Il s'agit ainsi de la première chanson créditée de Ringo Starr, et la seule du groupe à porter le triple crédit Lennon/McCartney/Starkey. Lors d'une interview à Playboy en 1980, Lennon résume ainsi l'histoire de la chanson : « C'était du Lennon très ancien, écrit avant les Beatles quand on était les Quarrymen ou un truc dans le genre. Et ressuscitée avec un pont rajouté au milieu, probablement avec l'aide de Paul, pour donner une chanson à Ringo... et aussi pour utiliser les restes, car je n'ai jamais aimé gaspiller quoi que ce soit[5]. »

Enregistrement

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What Goes On est enregistrée en une seule prise, le , alors que les préparatifs de l'album Rubber Soul s'accélèrent, la sortie étant prévue pour le mois suivant. Des overdubs des parties de chant de Ringo, John et Paul sont ensuite préparés. Le même jour, le groupe se lance dans une improvisation instrumentale de plus de six minutes, 12-Bar Original, qui reste impubliée jusqu'en 1995 sur l'album Anthology 2[6].

Les mixages mono et stéréo sont réalisés le par George Martin et Norman Smith, en l'absence du groupe[7].

Interprètes

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What Goes On sort en ouverture de la face B de Rubber Soul, le au Royaume-Uni. Elle est en revanche coupée de la version américaine de l'album du même nom, de même que Drive My Car, If I Needed Someone et Nowhere Man, qui se retrouvent sur l'album Yesterday and Today, rendu célèbre par sa pochette controversée et sorti le [8]. Le label américain rajoute un point d'interrogation au titre.

Aux États-Unis, également, la chanson sort plus tôt sur un single inédit, en face B de la chanson Nowhere Man de John Lennon. What Goes On a également plusieurs fois été interprétée par Ringo Starr en tournée avec le All-Starr Band.

On compte peu de reprises de cette chanson. Une a été faite en 1966 par les Charles River Valley Boys, et une autre en 2005 par Sufjan Stevens[9].

Analyse musicale

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What Goes On est une chanson inspirée de la musique country chère à Ringo Starr. Le groupe a ici voulu tenter de reproduire l'effet obtenu par la reprise de la chanson Act Naturally sur l'album Help![10]. Le tempo de la chanson est très rapide et celle-ci est une succession de couplets chantés par Ringo Starr et du refrain repris à trois voix. Un solo de guitare joué par George Harrison intervient également durant le troisième refrain. Les paroles mettent en scène une classique histoire d'amour, le chanteur étant déçu et désespéré par le comportement de la femme qu'il aime, partie avec un autre homme[11].

Ce morceau n'est pas considéré comme une pièce majeure de l'œuvre des Beatles, sa principale caractéristique étant son crédit unique Lennon/McCartney/Starkey. Richie Unterberger du site AllMusic trouve qu'il s'agit cependant d'un morceau léger et appréciable[10]. Le musicologue Allan W. Pollack trouve pour sa part la chanson particulièrement décevante, à une époque où le groupe était capable de nettement mieux. Il conclut en disant que la découverte de l'ancienneté de la chanson excuse ce caractère décevant, mais ne la rend pas meilleure pour autant[11].

Notes et références

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  1. (en) Dave Rybaczewski, « "What Goes On?" History », sur beatlesebooks.com (consulté le ).
  2. Mark Lewisohn 1988, p. 28.
  3. « Une démo des Beatles jamais dévoilée mise aux enchères », sur RTBF Culture, (consulté le ).
  4. Steve Turner 1995, p. 108.
  5. (en) « Rubber Soul », The Beatles Ultimate Experience. Consulté le .
  6. Mark Lewisohn 1988, p. 67.
  7. Mark Lewisohn 1988, p. 68.
  8. Mark Lewisohn 1988, p. 201.
  9. (en) What Goes On, Second Hand Songs. Consulté le .
  10. a et b (en) « What Goes On », AllMusic. Consulté le .
  11. a et b (en) Allan W. Pollack, « What Goes On », Soundscapes. Consulté le .

Bibliographie

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  • (en) Mark Lewisohn, The Beatles Recording Sessions, New York, Harmony Books, , 204 p. (ISBN 0-517-57066-1)
  • (fr) Steve Turner, L'Intégrale Beatles : les secrets de toutes leurs chansons, Hors Collection, , 288 p. (ISBN 2-258-04079-5)